la première fois que je vis Yanica,

je fus épaté par la robustesse des échantillonnages 

et la liberté et la fantaisie du mode de construction,

John Illingworth au sommet de son art,

épaulé par un chantier Suter à Cowes capable de toutes les expérimentations.

Et puis à démonter les plis de bois pourris, les collages désastreux, 

le doute s'installa, et si tout cela n'était qu'une vaste supercherie...

Certes le bateau se trouve 55 ans après en piteux état,

mais force est de constater qu'avec les colles de l'époque, résorcine, caurite,

la pression qu'elles demandaient, et le peu de recul sur la pérennité de la chose,

la construction d'un tel bateau relevait à mon sens de l'exploit .

Et l'on se sent finalement tout petit à réparer avec l'époxy si facile à mettre en oeuvre.

Il ne reste qu'à espérer que dans 50 ans on aura toujours la même confiance dans ces résines ...

 cloisons, membrures, porques, varangues

 on gratte, on trie, on coupe, on soupèse, on remplace, on renforce, on lâche rien

de l'étrave au tableau,

pour rendre yanica à son neuvage, il faut une bonne base,

après l'étrave, l'allonge de voute, l'étambot, le tableau,

la bauquière doit ceinturer et relier l'ensemble,

pas si simple à faire quand on sait que tout a été construit dans la coque finie et que l'on refait  par l'extérieur,

ce sont les joies de la rénovation, il faut trouver les chemins  de traverse