deux jambettes et un genou,
quelques longueurs de chêne plus tard,
quelques mètres de calfat plus loin,
le forban prêt à fêter ses 20 ans
les 6,7,8 mai prochain
Atelier
François
Blatrix
deux jambettes et un genou,
quelques longueurs de chêne plus tard,
quelques mètres de calfat plus loin,
le forban prêt à fêter ses 20 ans
les 6,7,8 mai prochain
à l'occasion du chantier d'entretien du Forban du Bono, où plusieurs points de pourriture sont apparus sur des jambettes, quelques réflexions à propos de la tendance à pourrir par le haut .
Si l'on refuse la fatalité, du genre,
"les bois ne sont plus ce qu'ils étaient",
"les charpentiers ne savent plus construire"
"les forbans duraient 20 ans à l'époque",
il y a une piste qui me parait intéressante,
cette maladie s'appellerait la plaisance !
Je m'explique,
les bateaux de travail, naviguaient tous les jours ou presque, ils étaient et sont encore arrosés d'eau de mer quotidiennement, bien salée et bactéricide,
alors que nos copies pour la plaisance ne sont plus arrosées que d'eau de pluie, de boissons renversées, voire d'autres liquides plus ou moins nauséabonds,
en conséquence, les bois sèchent, à la première pluie ils avalent goulûment l'eau chargée de toutes sortes de spores qui ensuite marineront et attendront un peu de chaleur et un manque d'aération pour proliférer.
ce qui explique d'ailleurs pourquoi le climat méditerranéen est si néfaste aux bateaux qui naviguent peu.
En conséquence pour entretenir notre patrimoine
naviguons intensément,
arrosons nos ponts, nos jambettes, nos taked de bonne eau de mer.
Pour les amateurs de beaux vernis, il faudra juste penser à passer la peau de chamois,
cela évitera ainsi le spectacle affligeant des plaisanciers sur les catways
arrosant au jet leur pont de l'eau gratuite du port ...
sur le Forban du Bono,
ce n'est plus fenêtre météo,
mais plutôt portes ouvertes,
les anciens en promenade
( pour le "banc marie") :
" ah les bateaux en bois ! "
les enfants et leurs parents :
" il est vieux il a un trou "
les spécialistes,
les touristes,
les bénévoles,
les amis :
"ça avance ? "
il passe toujours quelqu'un
sur le port du Bono
et ce n'est pas fini,
il va falloir envoyer du bois
dans la série
les petits travaux d'hiver
cette semaine c'était
la presqu'île de Quiberon
et le cadre idyllique
et fort calme de l' ENV,
souvenir des rolling sixties
et d'une France forte ...
là, c'était remaillets de pont
et nouveau pied de mat
pour le ketch qui fit découvrir en 1964
la voile à la France , Pen Duick 2 d'Éric Tabarly
intervention sur un Jojo,
dériveur lesté de 9,3 m
plan J P Villenave en contreplaqué,
au Chantier de la Saline à Palais .
scarf, mi-bois,
tandis que sous la yourte étuvée
l'époxy tranquillement polymérise ,
on est bien givré à Port Coton ...
(la) Monet
(de) Tàpiès
(hommage)
Apres plusieurs années passées à bichonner les vieilles carènes au défunt chantier naval du golfe, puis au « chantier bretagne sud » à Belz, sur la ria d'Etel ;
me voici de retour dans le golfe au chantier Leborgne à Baden.
J'ai créé ce journal pour présenter mes travaux de ces dernières années, exécutés seul ou accompagné mais toujours avec goût et surtout en intelligence avec les commanditaires.
Merci à tous les armateurs, amateurs, professionnels qui m'accordent leur confiance .
C'est d'elle que je tire l'énergie nécessaire pour mener à bien et avec exigence les restaurations qui me sont confiées.
Et surtout bonne nav à tous car c'est quand même pour ça qu'on est là!
Chantier Leborgne
rue du Parun
56870 Baden
tel. 06 71 20 09 55
en cas de problème de traduction je vous conseille deux sites
MANDRAGORE II - La construction amateur d'une jonque de 13m
J Dahec,dictionnaire de la marine,de la mer, architecture et construction navale.
et deux incontournables, le "Guide des termes de marine" édité au Chasse Marée
et mon nouveau livre de chevet, le "Dictionnaire de la mer " de Jean Merrien, réédité chez Omnibus